Maîtriser la forme de l’exercice de dissertation
• En adoptant un une structure clairement identifiable : introduction, développement en deux ou trois parties et conclusion.
• En étant capable de hiérarchiser l’information.
• En rédigeant un propos argumenté, qui ne doit en aucun cas être uniquement descriptif ou se limiter à une récitation de cours. Cela nécessite de sélectionner des idées et de les organiser en paragraphes comprenant une idée clairement définie appuyée sur un exemple précis et analysé en détail. Ces paragraphes doivent être eux-mêmes regroupés en parties traduisant un cheminement intellectuel.
• En ayant une rédaction claire, dont les articulations sont traduites par des transitions et un fil conducteur qui guident le correcteur.
• En proposant éventuellement des productions graphiques (type schéma) cohérentes avec le sujet, réalisées avec soin et qui respectent les règles élémentaires.
Produire un raisonnement : montrer ainsi qu’on est capable de réfléchir
Cela impose :
• D’élaborer une problématique complexe : « en quoi… dans quelles mesures… peut-on dire que… »
• D’utiliser le vocabulaire historique, géographique et géopolitique et d’en maîtriser les notions principales.
• De distinguer et d’analyser les temporalités et les jeux d’échelles.
• De s’appuyer sur quelques auteurs (références précises) mais pas trop : attention aux catalogues d’auteurs à éviter.
• De raisonner sur différentes époques et différents espaces.
Appliquer les règles de la langue française
Il s’agit donc de :
• Respecter les règles d’orthographe, de grammaire et de syntaxe.
• Orthographier sans erreur les noms propres, notamment les noms d’auteur et de lieux, sans oublier les majuscules.
• Relire attentivement et corriger.
• Rendre une copie propre et soignée.
• Se garder de tout jugement de valeur, d’avis personnels, de clichés et de stéréotypes.
Une introduction méthodique, rigoureuse et claire en quatre moments
1- Privilégier une accroche à partir d’un exemple précis, d’actualité, une référence scientifique ou culturelle qui est directement liée au sujet.
2- Définir les termes essentiels du sujet, afin de cibler la réflexion : montrer que le sujet est compris.
3- Construire une problématique sous forme de question reprenant en partie les mots du sujet mais qui propose aussi un ou des concepts fondamentaux se situant au cœur du sujet. Les problématiques brouillonnes, farfelues ou se contentant de présenter une salve de questions, plus ou moins liées au sujet, ne sont pas acceptables. Il faut éviter les reprises sous forme interrogative du sujet, ainsi que les approches descriptives qui ne traduisent aucune tension, aucun problème, aucun enjeu.
4- Annoncer le plan de manière limpide, sous forme de phrases complètes en évitant de poser des questions. Il doit y avoir 2 ou 3 parties correspondant à 2 ou 3 éléments de réponse à la problématique.
Un développement cohérent et fluide
• Il faut présenter une copie qui distingue clairement et logiquement les grands moments de la réflexion. Les parties et sous-parties doivent être aisément identifiables par des jalons visuels (sauts de lignes, alinéas pour distinguer le changement de parties et de paragraphes...) ainsi que par un usage adéquat des connecteurs logiques.
• Le plan du développement doit être sans surprise par rapport à ce qui a été annoncé en introduction. Il ne doit faire l’impasse sur aucun élément du sujet et doit suivre la problématique annoncée. Chaque partie apporte un élément de réponse, argumenté dans plusieurs paragraphes qui s’appuient sur des exemples précis, spatialisés et non des généralités. Les plans apparents ne sont pas nécessaires.
• Des connaissances précises, spatialisées, hiérarchisées et explicitement liées au sujet sont attendues. Les notions importantes doivent émerger de la réflexion. Ces notions doivent être définies et expliquées rigoureusement. Des éléments précis de quantification (données statistiques) sont parfois également attendus. Attention aux erreurs factuelles (dans les savoirs) très pénalisantes.
• Les productions graphiques (schémas) sont possibles au long de la copie, s’ils respectent les règles de base (Titre, Légende). Attention aux schémas simplistes, inutiles ou trop généraux. Elles doivent être explicitement liées au sujet et comprendre une légende organisée.
Une conclusion soignée qui clôt et ouvre le devoir
• La conclusion termine le devoir en fermant la réflexion. Elle doit répondre clairement et explicitement à la problématique posée en introduction.
• L’ouverture permet d’apprécier la culture générale et géopolitique, de prendre de la distance face à un problème, de mettre en perspective le sujet avec des notions voisines ou avec des faits d’actualité. Les généralités, les leçons à tirer du sujet ou les questions naïves ne constituent pas une ouverture satisfaisante car l’ouverture consiste plutôt en un prolongement critique et distancié du développement. Les ouvertures du style "Suite au prochain épisode" sont à proscrire.
